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Présentation de la commune d'Auriac-du-Périgord

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Auriac-du-Périgord

Le territoire d'Auriac a révélé la présence de vestiges matériels lithiques. Ainsi à Lalande, on a retrouvé des bifaces moustériens que l'on peut dater des environs de - 90 000 à - 70 000 ans.

La désinence latine de son nom, achevée en -ac, associée au vocable de son église paroissiale (Saint-Etienne), plaident en faveur d’une occupation du site dès l’époque gallo-romaine et une évangélisation relativement précoce, au cours de la période comprise entre le Ve et le VIIe siècle. Au Moyen Age, Auriac est l’une des quatorze paroisses constituant le territoire de la châtellenie de Montignac. L'importance stratégique de la paroisse dans l'ensemble de la châtellenie ne fait pas de doute, le seigneur-châtelain installant plusieurs vassaux sur le territoire d'Auriac : le nombre élevé d'anciennes maisons nobles en atteste ; ce sont Beaupuy, La Faye, Ségelard, Leycherie, Les Palisses, avec les anciennes tours de Jaillieix et du Deffeix. La seigneurie d'Auriac est créée en 1487 suite à la vente de la paroisse par Alain et Jean d'Albret à Raymond Arnal et Antoinette de La Cropte.

Réalisées en 1767 et 1768, les planches 16 et 23 de la carte de Belleyme figurent les limites de la paroisse d'Auriac, qui correspondent quasiment au tracé de la commune créée en 1793 sous le nom d'Auriac-de-Montignac. Elle change de nom en 1925 et devient Auriac-du-Périgord.

Sur le plan démographique, Auriac compte 170 feux au XIVe siècle, soit environ 850 habitants. La fin des grandes épidémies, notamment de peste, à partir du début du XVIe siècle, permet l'accroissement de la population de la paroisse d'Auriac, qui garde une démographie équivalente à un millier d'habitants du XVIIe siècle au milieu du XIXe (sans compter les fluctuations liées aux mauvaises récoltes et épidémies). Celle-ci commence à baisser à compter des années 1880, phénomène sans doute lié à la crise du phylloxéra et à la déprise agricole. La population ne cesse de baisser de façon régulière jusqu'à atteindre 400 habitants en 2013.

La commune d'Auriac-du-Périgord est située au nord de celle de Montignac et au sud-ouest de celle de La Bachellerie. Elle est traversée d'ouest en est par La Laurence, petit affluent de la Vézère qui arrose notamment le bourg. La commune se développe sur un territoire rural de 1863 hectares. Le relief est caractérisé par un ensemble de larges collines qui culminent à 283 mètres au nord-ouest de la commune (au nord de Porcher). Le point le plus bas est situé en fond de vallée avec 97 mètres au sud-est, à proximité de Vialot.

Le territoire s'étend sur les terrains secondaires du crétacé supérieur. Dans l'ensemble, on rencontre des calcaires, bien qu'au nord de La Laurence, des formations sédimentaires sableuses sont présentes. Par opposition à la vallée de la Laurence, qui peut être marécageuse, voire inondable, on rencontre sur les hauteurs les bois, et notamment le chêne. Cette essence est peu à peu supplantée par le pin.

Le réseau routier est composé de la route départementale 67, reliant Thenon à Montignac. Suivant le vallon de la Laurence, cette ancienne route royale est construite à Auriac vers 1747 pour joindre Bordeaux à Clermont-Ferrand par Bergerac. Elle permet au bourg de se développer au-delà du cœur ancien. Au sud du territoire communal, cette voie mène à Vialot. De ce hameau part l'ancien chemin royal, section rectiligne retrouvée sur la commune d'Aubas pour rejoindre Les Farges. La voie antique Périgueux-Brive (dont l'existence reste à prouver) aurait suivi en partie cet ancien chemin. Vers Thenon, au nord-ouest du bourg, la route passe devant la chapelle Saint-Rémy (anciennement Saint-Barthélémy), lieu de pèlerinage local. La commune est également desservie par la route départementale 65 venant de La Bachellerie, ancienne route de Limoges à Cahors. Là aussi, la voie passe par Vialot, ancien carrefour de grandes routes.

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